dimanche 15 juillet 2012

Gran Trail Valdigne 57km

J'ai pris rapidement la décision de participer au Trail de Valdigne, juste après le Marathon. J'avais depuis longtemps envie d'y participer, j'adore l'ambiance des courses en Italie, c'est très festif, super bien organisé, souvent assez techniques, et les paysages magnifiques.

Le matin en partant de Chamonix sous des trombes d'eau et avec une petite douleur au genou, c'est pas la grande joie ! Mais en arrivant a Morgex le lieu de départ, il fait presque beau, et je retrouve mon kiné préféré Max qui va encore faire des miracles, et m'apprends même une manipulation pour calmer ma douleur.

Je me retrouve donc sur la ligne de départ, avec l'envie énorme de faire cette superbe balade et d'en profiter un maximum. Derniers encouragements des mes parents et de Bertrand, mon meilleur ami venu faire mon assistance. Kilian est aussi là et me souhaite bonne chance, et je lui dis à ce soir pour féter ça a Chamonix !


Avec Kilian au départ


De Morgex à Courmayeur

Le départ est donné et je me retrouve rapidement aux avants postes, on monte une petite piste entre les vignes, je me force à ne pas partir trop vite. Je reste en visuel de Pierre Prost a Petit un excellent trailer. On longe la rivière, il fait frais, c'est super agréable de courir, même si le genou me brule sans arrêt. Au bout d'une heure j'arrive à Courmayeur où je retrouve mes parents, je remplis mon camel de boisson +WATT au citron, prends le temps de boire 1 verre d'eau et repars tranquillement.



De Courmayeur à Planaval

La traversée de Courmayeur se passe très bien, beaucoup de gens sont là pour nous encourager, ce qui nous donne du courage pour affronter les 1500 mètres de dénivelés jusqu'au Col Licony !
Je marche sur un bon rythme et rattrape Pierre on discute un peu mais la pente est raide alors on garde nos forces. Je reviens sur un autre coureur italien et reste un peu dans ses pas, je profite d'une portion plus plate pour le doubler. Il y a beaucoup de vent, je sors donc la veste pour ne pas prendre froid. On est à peine parti depuis 1h30 que je suis déjà en hypo, je prends donc rapidement un gel et ralentis l'allure. Je reviens quand même sur un autre coureur italien, mais c'est pas facile, je suis tout faible, je bois bien et prends un autre gel. Je me dis que la route est encore longue, je ralentis donc jusqu'au col et deux coureurs en profitent pour me passer. Bertrand m'attends dans la descente du col, il m'encourage et me prends en photo, la descente se passe plutôt bien, la douleur au genou ne s'aggrave pas. Mais parce que si tout allait bien ça serait trop facile, c'est maintenant des maux de ventre qui viennent m'emme****. Une fois au ravito, je bois un peu de coca et d'eau et me fais donc passer par plusieurs coureurs. En repartant je mange encore un gel, le 4ième déjà. Je connais un peu la partie en balcon jusqu'à Planaval pour l'avoir faite avec mon père lorsqu'il avait fait la course il y à quelques années. J'arrive à Planaval, mes parents m'attendent, je recharge en boisson, en gels, et je mange une barre. Je bois de l'eau au ravito et c'est reparti pour affronter la montée vers la Pointe Fetita !


Le 718ième gel





En arrivant a Planaval



De Planaval à Charvaz

La première partie s'effectue tout en courant, et au fond du vallon c'est un vrai mur qui nous attend, j'ai du mal à aller très vite, on avance comme on peut, en haut du mur je rencontre Roberto Gal (ancien entraîneur de l'équipe de France de ski de fond) je le salue et il m'encourage. C'est maintenant une longue partie vallonnée qui nous attend jusqu'au refuge des Ours (un truc comme ça...). Je marche au début pour récupérer puis me remets à courir, ça va un peu mieux. Au refuge j'invite un coureur à repartir avec moi, on sera plus fort à deux ! En arrivant au sommet c'est un vent terrible qui nous attend, je n'arrive même pas à rester sur le chemin, et me fait balader dans tous les sens ! Je me jette donc rapidement dans la descente, les jambes vont super bien, tant mieux car c'est presque 2000 mètres de descente maintenant ! Je me fais super plaisir, j'ai vu deux coureurs devant, et je pense au classement, je donne donc tout pour essayer de les rattraper, j'ai rarement descendu aussi vite sur un trail, mais les jambes vont toutes seules et je m'éclate !
Bon ça n'aura duré que 700 mètres, car d'un coup j'ai l'impression qu'on m'enfonce un poignard dans le genou, je hurle de douleur, et m'assois sur le côté du chemin. Je me masse comme Max m'avait montré et essaye de repartir, ça soulage pour les deux premiers pas mais la douleur revient aussitôt, je m'arrête de nouveau et me masse un peu plus longtemps, au bout de cinq minutes à marcher doucement ca va un peu mieux et je peux recourir tout doucement. J'arrive à Charvaz où Bertrand m'attend, il remplit mon camel, et pendant ce temps je me masse encore pour faire passer la douleur.



De Charvaz à l'arrivée

Cette fois, ca va bien mieux et la douleur sera supportable jusqu'à l'arrivée, mais je ne peux plus descendre aussi vite. L'objectif est maintenant uniquement de finir, ces derniers kilomètres sont terribles, il fait très chaud, on court souvent sur du goudron, heureusement je croise mes parents pour m'encourager, Bertrand aussi est là. Et tout le long du parcours on est encouragé. J'apercois Morgex, la fin est proche, dernière petite descente, Bertrand court avec moi les derniers 500 mètres en m'indiquant où passer, puis me laisse pour passer la ligne d'arrivée. Et voilà c'est fait 57km, en 6h30, à la 9ième place sur près de 600 inscrits.

Je suis content d'être arrivé au bout, je sais que je peux faire bien mieux, mais entre hypos, maux de ventre et douleurs au genou, je suis dejà ravi de ce que j'ai réussi.

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